BULLETIN D’INFORMATION N°11 Septembre 2012

Edito.

Pour la plus part d’entre nous les vacances sont derrière nous et la rentrée s’annonce  difficile. Le chômage qui grimpe, le pouvoir d’achat qui diminue (hausse des carburants ….), un contexte économique général compliqué. Les 100 jours du gouvernement n’ont pas montré une réelle volonté de changement. Plus soucieux de la seule finance et du tout marchand, de l’individualisation forcenée, certains patrons, peu scrupuleux du monde du travail, de l’avenir de l’industrie et de nos territoire, ont décidé de sacrifier des usines, des services, des emplois, notre potentiel productif…. En 10 ans, 750 000 emplois ont été ainsi supprimés, selon le premier ministre.  Mais les travailleurs de Fralib, de PSA, de Continental nutrition, d’Orpea….. et  tant d’autre, anonyme, dans le privé et le publique lutte depuis des mois et des mois pour sauvegarder leur emploi, promouvoir leur outil de travail, leurs compétences, préserver leur dignité pour continuer à vivre de leur travail. Alors le changement maintenant réside dans la prise en compte par toutes et par tous de ces « vérités humaines »  de celles et de ceux que l’on entend plus, qui se sentent déclassés, oubliés des politiques, de la société, de la démocratie. Non pas pour constater l’ampleur des dégâts mais pour répondre aux urgences sociales et construire des solutions alternatives à la crise du système capitaliste.

A la STAP,  vu  la nouvelle production des services, des travaux de voirie dont les délais de réalisation se rallongent et des défaillances matérielle, il va nous falloir  être plus que vigilant pour maintenir  le service de qualité  que nous avons l’habitude d’offrir aux usagers des transports en commun de l’agglomération paloise. Le conducteur est en première ligne et de ce fait devient une cible facile. Nous ne pouvons que constater une détérioration importante de nos conditions de travail. Allons-nous, nous contenter de subir ces situations ou bien allons-nous agir ensemble pour faire progresser l’axe de travail ?  Le Service public joue un rôle fondamental dans la conception qu’a la CGT du développement humain durable : d’abord parce qu’il repose sur le principe de la recherche du progrès social per­manent, ensuite parce qu’il s’inscrit, par essence, dans la pérennité nécessaire au déve­loppement pour aujourd’hui et pour demain. C’est sur ces idées que la CGT organise une journée nationale de revendication le 09 octobre 2012, journée à laquelle nous participeront (les modalités sont à définir) Nous devons ensemble nous investir, nous impliquer pour porter au plus hauts les idées, les valeurs qui nous animent.

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VASTE ENQUÊTE SUR LA SANTÉ DES CONDUCTEURS DE BUS.

Chauffeur : une profession sous haute tension

Plusieurs centaines de conducteurs  ont répondu à une enquête. Les résultats de cette enquête permettent de mesurer l’ampleur de certains problèmes. Ils confirment que le métier fait bien partie des professions à risque pour la santé. Enfin, cela dégage des priorités pour améliorer les conditions de travail, à commencer par la diminution des amplitudes dans certaines entreprises de transport.

Horaires, travail de nuit, problèmes de circulation, clients agressifs, ergonomie des postes de conduite… Autant d’éléments qui ont un impact direct sur la santé des conducteurs de bus.

Le problème qui revient le plus est lié aux horaires, avec les amplitudes. « Ce qui ressort le plus est la problématique des journées à grande amplitude, plus de 11 ou 12 heures parfois. Le travail est fractionné en deux  tranches, selon les heures de pointe, avec des pauses à la fois longues, mais souvent pas assez pour rentrer se poser chez soi un moment. Ce problème d’amplitude est encore accentué par l’éloignement entre le domicile et le travail : « Les conducteurs qui ne vivent pas spécialement près de leur réseau sont de plus en plus nombreux. » Avec tout l’impact que cela a sur la vie sociale et familiale.  Autre résultat particulièrement marqué, l’ampleur du stress lié à la circulation, alors que la pression pour tenir les horaires augmente. Un des éléments les plus stressants sur la route, ce sont les 2 roues. « Ils ont un comportement imprévisible, alors qu’une voiture ne va pas zigzaguer sur la route ou griller un feu.  Autant dire que la volonté de certaines villes de développer la mixité bus-vélos sur les voies de circulation est plutôt mal vue.

L’enquête ne montre pas de différences notables selon les régions. Par contre, les réponses varient passablement sur quelques points selon l’âge. Les anciens arrivent plus ou moins à s’habituer aux pénibilités de la profession. Ainsi, ils acceptent beaucoup mieux le travail du dimanche. Seuls 12 % des 55 à 65 ans trouvent « pénible ou très pénible » de travailler ce jour-là, alors que la proportion grimpe à 30 % pour les plus jeunes (23–35 ans).

En revanche, les plus jeunes encaissent mieux le travail de nuit que les plus anciens. Les jeunes récupèrent plus rapidement que les plus âgés.

Chasse à l’absentéisme

Une profession qui met la santé à rude épreuve

Etre conductrice ou conducteur de bus dans les transports publics met la santé à rude épreuve, aussi bien physiquement que nerveusement. Des maux de dos ou de tête aux troubles du sommeil en passant par le stress et les angoisses, une forte proportion de chauffeurs mentionne des problèmes de santé et cela aussi bien chez les plus jeunes que chez les plus anciens. Côté physique, rester assis au volant de longues heures n’est pas sans conséquences, d’autant plus quand le poste de conduite n’est pas aménagé de manière optimale. Les problèmes les plus fréquents sont le stress et celui des douleurs musculaires, appelées aussi TMS (troubles musculo-squelettiques) qui se traduisent par des douleurs dans les muscles, mais aussi dans les articulations, les tendons ou les nerfs. A cela s’ajoutent les divers facteurs de stress, dont plusieurs directement liés au métier (problèmes de circulation, clients agressifs).

  

  

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Nice veut reprendre en régie ses transports publics.

Le maire (UMP) de Nice Christian Estrosi a annoncé  qu'il prévoyait de reprendre en régie municipale les transports publics de la cinquième ville de France et qu'il abandonnait les négociations en cours avec Veolia-Transdev, l'opérateur actuel, et Keolis (filiale de la SNCF). Ce contrat de transports publics, qui concerne les bus et les tramways et dont le montant avoisinerait 100 millions d'euros, est l'un des plus importants de l'Hexagone. D'ici à la décision définitive du conseil métropolitain (46 communes autour de Nice), qui devrait se prononcer en septembre, Veolia-Transdev continue à assurer le service. "Il nous apparaît que les offres ne correspondent pas aux attentes de la collectivité (...) J'ai donc décidé de proposer au conseil métropolitain l'abandon de cette procédure et que l'hypothèse d'une reprise en régie soit envisagée", a annoncé M. Estrosi à la sortie d'une réunion du conseil des élus de la métropole niçoise, soulignant qu'il n'y avait pas d'alternative au scénario d'une mise en régie. "Paris, Marseille, Toulouse administrent déjà en régie leurs transports publics. Plus j'avance et plus je suis convaincu que l'administration d'un grand service public par la collectivité elle-même apporte de l'efficacité, de la reconnaissance à l'ensemble de nos administrations et répond aux attentes de nos usagers", a ajouté l'élu.

A PAU aussi c’est possible, à nous salariés, citoyen d’ouvrir le débat.

 

 

 

 

STOP A LA PRECARITE ET AU MOINS DISANT SOCIAL DANS LE TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS

 

 

Selon un article de presse paru dans les Echos en date du 21 août 2012, les entreprises du secteur Transport Routier de Voyageurs sont à la peine pour recruter de nouveaux personnels de conduite ce qui serait dû, selon la FNTV, organisation patronale, en partie aux conditions de travail.

La dure réalité dans ce secteur ! Au travail, dans des conditions de plus en plus contraignantes physiquement et pécuniairement, les salarié(e)s, dans l’exercice de leur fonction subissent de plein fouet le poids de la rentabilité accrue exigée par leur employeur.

Pour y gagner quoi ? Le droit d’avoir un travail qui impose :
à plus de 35% des salarié(e)s, de survivre, parce qu’ils sont à temps partiel subi pour la plupart ;
à une grande majorité de temps complets, de vivoter, avec une rémunération minimale due à un taux horaire à quelques centimes près au niveau du smic ;
à une minorité de moins en moins importante qui bénéficie toutefois d’une compensation financière due à la pénibilité et aux contraintes (amplitude, panier,...) ;
la mise en concurrence des sédentaires administratifs et ateliers, polyvalents, sous payés et sous pression, dû aux diverses compressions de personnel.

La dure réalité dans tout çà, c’est qu’il n’y a toujours pas de « Social », mais une multitude d’emplois précaires conditionnés, répondant à l’appétit gargantuesque du système capitaliste et non d’un service public de qualité au service de la population ! Ce secteur d’activité fait exploser le compteur en matière de précarité, particulièrement dans la famille conduite où le taux de salariés à temps partiel est de 38% des effectifs, (+ 3,5 % sur 2010) voire dans certaines régions jusqu’à 50%. Près de 50% des salariés précaires dans le transport routier voyageurs sont des femmes qui travaillent à temps partiel. Voilà la dure réalité à laquelle sont confrontées les femmes salariées de notre secteur d’activité : le silence sur leur quotidien à l’entreprise et dans leur vie professionnelle. Cette précarité sciemment organisée par le patronat des entreprises de transports de voyageurs avec l’aval pour ne pas dire la complicité des donneurs d’ordres, est la dure évidence que subissent quotidiennement les salarié(e)s. La STAP aussi à sa part de responsabilité. Elle use et abuse de la sous traitance avec la complicité des donneurs d’ordre. Nous disons STOP.

 

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Accidents du travail                       

 

Déclaration et prise en charge

 

Lorsqu’un accident survient sur le trajet ou sur le lieu de travail, salarié et employeur doivent le déclarer au plus vite. Cela permet une prise en charge rapide par l’Assurance maladie. Même si en 20 ans la fréquence des accidents du travail et le nombre d’accidents mortels ont nettement diminué, certains secteurs restent très accidentogènes.

Qu’est-ce qu’un accident du travail ?                                                            

Selon le Code de la Sécurité sociale, « est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise ».

L’accident du travail est un fait matériel fortuit provoquant une lésion corporelle généralement simple à constater. De plus, c’est un événement soudain, survenu à un endroit précis et à un moment connu. Il englobe l'accident de trajet, survenant pendant le trajet aller-retour entre le lieu de travail et la résidence ou le lieu de restauration. L'accident survenu pendant et sur le lieu de travail est présumé « accident du travail ». Il sera reconnu comme tel dès lors qu'un médecin aura constaté des lésions éventuelles et délivré un certificat médical initial. Que faire quand on est victime d'un accident de travail ou de trajet ?

Avertir son employeur dans les 24 h et lui préciser le lieu, les circonstances de l’accident et l’identité du ou des témoins

Consulter un médecin (qui constate les lésions éventuelles et fournit un certificat médical initial)

Adresser les volets 1 et 2 de ce certificat à la CPAM et conservez le volet 3

En cas d’arrêt de travail, adresser le volet 4 intitulé « Certificat d’arrêt de travail » à l’employeur

En pratique pour l’employeur

C’est l’employeur qui effectue la déclaration d’accident de travail auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), sur la base des éléments transmis par le salarié. Que doit faire l’employeur en cas d’accident du travail de l’un de ses salariés ?

Remettre au salarié victime la « feuille d’accident du travail ou de maladie professionnelle » afin qu’il puisse bénéficier de la prise en charge des soins liés à son accident du travail sans avoir à avancer les frais

Faire la déclaration de l’accident  à la CPAM, en précisant les lieux, circonstances et identité des témoins éventuels

Quelques chiffres

En 2010, selon les statistiques de la CNAMTS, environ 658 000 accidents du travail avec arrêt ont été recensés (soit une hausse de 1,1 % par rapport à 2009). Les accidents graves (avec incapacité permanente) chutent de 4,3 % (environ 41 000). Le nombre de décès recule de 1,7 % (529 accidents mortels).

Les véhicules sont toujours la première cause identifiable de décès. Les manutentions manuelles représentent un tiers des accidents avec arrêt.

 

 

En plus de toutes les contraintes du métier qui pèsent sur la santé, de nombreux conducteurs font encore face à une autre source de stress, à savoir la chasse à l’absentéisme menée par certaines entreprises de transports urbains. Cette atmosphère de suspicion se traduit par un comptage du nombre de jours dans l’année où quelqu’un a été malade. Un phénomène amplifié par le fait que les chauffeurs de bus souffrent souvent de maux peu spécifiques et parfois invisibles, tels que maux de tête et douleurs dorsales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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